Saconay de 1558 à 1695
Saconay de 1558 à 1695
Par acte passé le 20 mai 1558 Jehan de Lemps vend Saconay à deux frères : Aymé de Saconay, Chevau – Léger des Gardes du Roi Henri II puis Charles IX, pour moitié, et Gabriel de Saconay, Chanoine de l’église de Lyon (comte de Lyon en 1525) pour l’autre moitié.
Les Saconay, qui donnèrent leur nom au château, étaient une famille de chevaliers originaires du comté de Sacconex en pays Génevois qui fournit plusieurs chevaliers de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem et au moins dix chanoines comtes de Lyon entre 1396 et 1660.
Aymé et Gabriel participèrent aux guerres de religion. Aymé combattit dans les armées du duc de Guise et Gabriel se battit avec sa plume et publia à Lyon des ouvrages anti-calvinistes dont certains datés de Saconay . C’était un ecclésiastique instruit, il publia en 1569 un ouvrage intitulé : « Discours des premiers troubles advenus à Lyon, avec l’apologie pour la ville de Lyon, contre le libelle faussement intitulé la juste et sainte défense de la ville de Lyon ». L’épître dédicatoire est datée du château de Saconay, au mois d’août 1563. Il publia encore en 1573 la « Généalogie et la fin des Huguenaux et descouverte du calvinisme ».
Après leur mort, Aymé en 1572 et Gabriel en 1580, leur héritier Théode, seul descendant mâle, décède à son tour en 1586. Par le mariage de Jeanne de Saconay avec Pierre de Sarron, le 11 octobre 1592, le château et les terres de Saconay passèrent à la famille Sarron qui en restera propriétaire pendant plus d’un siècle.
Les modifications apportées par les frères Saconay
les frères Aymé et Gabriel de Saconay agrandissent la maison forte d’origine et la transforment en maison de plaisance : la partie habitation s’agrandit par prolongation du bâtiment carré de la terrasse jusqu’à la tour médiévale et s’ouvre côté est par de nombreuses ouvertures. Côté cour, un nouveau mur parallèle au logis principal vient le doubler jusqu’au 1° étage et créant ainsi un vestibule au rez de chaussée et à l’étage, une galerie découverte. Le mur intérieur de cette galerie fut décoré de fresques en grisaille que l’on devine encore sous celles du XVIII° siècle.